Coffee with Ken - accord de coexistence de marque
19 novembre 2025
Dans un précédent article, nous évoquions le risque réputationnel inhérent à la conclusion d’un accord de coexistence de marques.
Cette semaine, un exemple singulier vient en illustrer toute la portée de ce type d’accord allant bien au-delà d’une simple démarcation commerciale.
Il s’agit d’un accord de coexistence qui encadre le contenu éditorial d’un podcast.
Mattel, Inc. vient en effet d’abandonner son opposition à la demande de marque COFFEE WITH KEN, déposée par un animateur politique américain, Ken Biberaj. Mais cet abandon s’accompagne d’une clause pour le moins inhabituelle : « le podcast ne pourra pas traiter de jouets, de poupées, ni de personnages fictifs issus de jouets ». En clair, cet accord de coexistence qui conditionne l’usage de la marque au périmètre éditorial du titulaire.
Au-delà de cette affaire, provenant des États-Unis, se dessine une réalité plus large : celle d’un écosystème médiatique en mutation, où les médias, les podcasts, les influenceurs et désormais les intelligences artificielles génératives créent de nouvelles zones grises.
Dans ces espaces “hors marché”, les titulaires de marques doivent désormais apprendre à anticiper, encadrer et orienter des usages qui échappent aux schémas traditionnels de l’exploitation commerciale. A l’ère des réseaux sociaux et de la viralité, la manière de défendre sa marque compte autant que le droit lui-même.
Dans un monde où l’opinion circule plus vite que le droit, la défense d’une marque devient un art d’équilibre, entre fermeté juridique et intelligence réputationnelle.
Lien vers l'article du New York Post.




